Pourquoi va-t-on voir un psychanalyste ?


On consulte pour toutes sortes de raisons et les chemins qui conduisent chez un psychanalyste sont tous très différents, mais en général, on commence une psychanalyse parce que ça va mal et qu’on se sent pris dans des difficultés insurmontables que l’on est incapable de résoudre seul. Il arrive que le patient n’arrive pas définir avec précision la nature et l’origine de ses difficultés et pourtant les symptômes sont là, il est empêché ou déprimé, il est sous le coup d’un traumatisme qui ne passe pas, il ne dort plus, il a des « idées » obsédantes ou encore, il est pris dans la répétition ou paralysé par l’angoisse ou la peur.

On vient voir un psychanalyste pour aller mieux et souvent dès le début de la cure, c’est en effet ce qui se passe. Le fait d’avoir trouvé quelqu’un à qui parler et un endroit où déposer ce qui encombre a un effet immédiat. Après quelques séances, le patient va mieux. Et c’est à partir de ce moment là que le travail commence. Petit à petit, séance après séance, s’engage une autre phase de l’analyse, souvent passionnante et quelquefois difficile et éprouvante, dont le but est d’élaborer par la parole et dans la relation à son analyste les éléments qui constituent sa vie et son histoire. Il s’agit de procéder à un véritable réaménagement psychique. La psychanalyse est une « cure par la parole ». Ce qui se passe dans une analyse est à la fois spectaculaire, tangible et difficilement partageable. Mais dans tous les cas, faire une analyse c’est faire un choix, celui de se donner les moyens pour que sa vie change, celui d’interroger son destin et de faire échec à la répétition.

Le Psychiatre est un médecin.


Il est spécialiste des troubles mentaux, schizophrénie, dépression grave, bipolarité… Un psychiatre est à l’écoute pour estimer l’humeur du patient, réguler son traitement et exercer une veille bienveillante de l’état psychologique.

Il travaille davantage sur l’humeur, le conscient, l’actuel. Le psychiatre prescrit des médicaments et est le meilleur garant du suivi de traitements parfois complexes.

Il utilise parfois la psychothérapie, sa qualité de médecin le lui permet selon la loi 2004.

Certains d’entre eux ont suivi une formation complémentaire en psychothérapie ou psychanalyse et pratiquent une psychothérapie. Leur titre est alors : Psychiatre psychothérapeute, avec un travail sur le conscient et le pré-conscient

Il est un acteur important pour proposer une hospitalisation si nécessaire. Il travaille en lien avec des médecins, psychologues, psychanalystes…

 

Le Psychologue :


Il traite des difficultés rencontrées, des problématiques relationnelles ou personnelles.  Deuil, souffrance émotionnelle… Il travaille principalement dans les champs du conscient préconscient et répond souvent à la question : « Pourquoi ça ne va pas ? »

Certains psychologues cliniciens sont formés pour établir des tests de QI et des bilans psychologiques. D’autres sont spécialisés en différentes techniques utilisées pour soigner des traumatismes (MDR par exemple)

Il y a beaucoup d’autres angles et formations différents en psychologie : Le psychologue peut travailler en institution : la Psychologie du travail, le cadre scolaire, judiciaire, PMI…

A savoir : de plus en plus de psychologues ont un superviseur, ce qui veut dire qu’ils sont suivis dans le cadre de leur pratique, par un didacticien reconnu (psychiatre, psychanalyste…). Cela reste à renforcer.

Le titre de psychologue est reconnu par l’État et protégé par la loi. Ainsi, tout le monde ne peut pas se déclarer psychologue. Un psychologue est titulaire d’un diplôme universitaire. Ce n’est pas un médecin, il ne prescrit pas d’ordonnance.

 Une consultation auprès d’un psychologue n’est donc pas remboursée par l’assurance-maladie, sauf dans le cadre du parcours de soins coordonné avec un psychologue exerçant dans un hôpital ou dans un centre médico-psychologique (CMP).

Psychothérapeute = la psychothérapie (du grec « soin de l’âme »)


Il traite des troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques par des thérapies très diverses, de l’hypnose aux thérapies existentielles et cognitives. Le domaine d’intervention du psychothérapeute se veut très large. D’après la Fédération Française de Psychothérapie, le psychothérapeute traite « les troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques ». Une déclaration confirmée par le Syndicat National des Praticiens en psychothérapie : « La psychothérapie s’occupe de traiter les personnes éprouvant des difficultés psychologiques, comportementales, sexuelles ou d’origine psychosomatique par le moyen du psychisme ». Elle peut être de soutien.

 La durée va de 2 mois à 2 ans. Il convient donc de bien se renseigner avant de débuter une psychothérapie. Il peut agir sur vos symptômes en travaillant sur votre comportement à l’aide d’exercices, ou bien vous guider dans l’exploration de votre inconscient. Les consultations se déroulent sous différentes formes : seul ou en groupe, en séminaire, en face à face.

 Le titre de psychothérapeute est désormais encadré. Ainsi, il n’est plus possible de s’autoproclamer psychothérapeute du jour au lendemain et d’ouvrir son propre cabinet. Si la plupart des psychothérapeutes sont également psychiatres, psychologues ou psychanalyste, les autres professionnels doivent remplir les conditions suivantes : avoir validé une formation universitaire de 5 ans minimum ainsi que 5 mois de stage professionnel dans un établissement public ou privé. Quant aux psychologues ou aux psychiatres, ils peuvent faire la demande du titre de psychothérapeute aux agences régionales de santé.

Pendant longtemps, le titre de psychothérapeute n’était pas reconnu par l’État. Le titre de psychothérapeute est désormais reconnu, réservé aux médecins ou aux titulaires d’un master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse et qui ont suivi une formation en psychopathologie clinique. Les détenteurs du titre doivent être en outre inscrits au registre national des psychothérapeutes.

A savoir : le psychothérapeute est plus ordinairement en supervision par un didacticien tel que : un autre psychothérapeute plus expérimenté, un psychanalyste, un psychologue clinicien psychothérapeute…

Dans la formation même de psychothérapeute, il est fort recommandé à ces praticiens d’avoir eux-mêmes faits un parcours psychothérapeutique et une supervision experte.

 

Psychanalyste = un psychanalyste


Il est formé en psychologie clinique, en psychopathologie et en sexologie. Le psychanalyste a fait un parcours d’études supérieures niveau Master, 5 ans minimums voire plus, jusqu’à 10 ans au sein d’une Fédération reconnue. Il est spécialisé dans le travail sur le champ de l’inconscient.

Le mot « Analyse » tente de répondre à la question du « pourquoi » par le travail plus profond, le « comment » aller mieux peut alors s’activer. C’est un chemin de résilience et sublimation (voir Boris Cyrulnik, André Roussillon).

Une psychanalyse peut se faire en face-à-face, dans une dynamique psychothérapeutique. Il n’est pas toujours nécessaire d’aller sur le divan du psychanalyste.

Le psychanalyste reçoit des enfants, des adolescents, des adultes, des couples. Il est formé en sexothérapie et en pédo analyse.

Le psychanalyste pratique la psychothérapie. Il peut avoir été formé en psychothérapie intégrative, en Art-thérapie, musicothérapie…

La durée du soin peut varier de 2 mois à 3 ans, selon la problématique et la nécessité du patient d’explorer, d’aller plus loin.

A savoir : un psychanalyste ne peut pas être psychanalyste sans lui-même avoir fait une analyse. Il ne suffit pas de connaître la théorie clinique pour être psychanalyste. La théorie peut être acquise en 5 ans mais la qualité de son analyse propre a tout autant d’importance pour être validé et être reconnue comme psychanalyste. Il doit être en supervision chez un autre psychanalyste plus expérimenté que lui ou un psychiatre psychanalyste tout au long de sa carrière. Dans certaines fédérations, le psychanalyste signe chaque année une charte qui lui permet de renouveler le droit de continuer sa pratique.

Une séance chez un psy de façon générale dure entre 45 minutes à 1 heure. Chez certains psychiatres et selon le cadre, la durée peut être de 20 minutes.

Avant votre appel pour consulter un « psy », il est important que vous puissiez avoir pu vous renseigner sur la pratique du professionnel, si le cadre est adéquat pour vous, du parcours sérieux du « psy ».

(Le mot « Psy » n’est alloué qu’aux experts décrits plus haut, donc protégé par la loi, et qui ont eu un parcours d’études professionnelles).

Les thérapeutes non-psy

Les thérapeutes : le mot thérapeute n’est protégé par aucune loi. Les thérapies dites douces ne sont pas dénuées d’intérêt. Ce qu’il faut savoir, c’est que le thérapeute n’a aucun compte à rendre à personne ou parfois certains d’entre eux se veulent sérieux et sont fédérés dans une Fédération reconnue. Là, plus encore, il faut évaluer votre besoin, votre problématique avant de consulter « un thérapeute ». Les techniques sont souvent courtes, peuvent faire du bien sur le moment, mais si la problématique est plus profonde voire récurrente et répétitive, il est préférable d’entamer un vrai travail psychothérapeutique auprès d’un psy.

 Le mot « psy » en France fait peur. Il est parfois difficile de pousser la porte d’un psychologue, d’un psychothérapeute ou d’un psychanalyste. Cela peut se comprendre.

 Néanmoins, il y a à foison un nombre indéfini de thérapies ou de personnes dites « thérapeutes » dont il est bien difficile de s’y retrouver.

Voici des techniques thérapeutiques qui ont fait leurs preuves :

  • Sophrologie
  • Relaxation
  • Hypnose
  • Thérapie comportementale et cognitive
  • Thérapie de soutien
  • Thérapie familiale, etc.

Actuellement, le mot « analyse » est aussi utilisé comme champ de travail en thérapie comme, par exemple : « analyse des rêves », « analyse transactionnelle », etc.

Là encore, il est important pour aller consulter un praticien, d’être au fait qu’il n’est pas uniquement thérapeute ou analyste seulement, il est préférable que son champ d’ouverture et de formation couvre des études appliquées en psychopathologie où qu’il y ait des interactions dans l’espace médical, en lien avec des professionnels de la santé, que la technique thérapeutique soit encadrée par de vrais professionnels de santé. Ex : un infirmier peut faire de l’hypnose, un généraliste peut être formé en psychothérapie.

A savoir : le cadre d’une supervision pour un thérapeute reste à l’appréciation de l’organisme de formation. Certains d’entre eux peuvent être supervisés par un expert, cela reste aléatoire.